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Douggie's creek on the blog

19 novembre 2008

En vrac

Parce qu'à l'heure où j'écris ceci, cela fait 6 mois que j'ai vécu toutes ces choses et que je ne me souviens plus très bien en détail. Je vais essayer d'être le plus cohérent possible.

Soso, assise devant moi, a un bandage à la main. Je lui demande si elle s'est cassée quelque chose. Elle me répond magnifiquement: " Mon frère m'a mordu". Et ajoute fièrement: "Mais moi aussi je l'ai mordu, après. Tellement fort qu'il en avait des croûtes sur les fesses!"

Une autre fille neuneu: "Je ne peux pas apprendre mon cours si je ne le comprend pas! Et je ne peux pas comprendre mon cours si je ne l'apprend pas!"  On se mord la queue!

Je demande à Simplet pourquoi il m'a dessiné une fleur sur sa copie de contrôle: "C'est pour la déco!"

Simplet encore lui. Alors que j'explique un cours de géométrie, je le vois rêvassé comme à son habitude les yeux hagards , bref sur la lune. Il lève alors la main en me disant qu'il a une question.
Je lui demande étonné: "Sur le cour?"
"Ah non pas du tout." Il tend le doigt vers la fenêtre et me demande: "Qu'est-ce que c'est la maison blanche là-haut sur la colline d'en face?"

Sur un papier intercepté: " J'te kiffe grave, Big Bisous!"
Les fans de Carlos sont partout!

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3 avril 2008

Sur La Vie De Ma Mère...

Et voilà! La grande phrase qui veut tout dire! En tout cas pour Lui.
Lui c'est Tecktoniktamere. D'après lui, cette phrase affirme à mort sa virilité.
Après avoir rien foutu pendant que j'expliquais les droites remarquables (médianes, médiatrices et hauteurs pour les incultes) hormis la poubelle, ce petit jeunot sort à sa voisine de derrière:
"La vie de ma mère, j'vais lui péter la gueule à R. C. (le fils d'une ancienne collègue de boulot)".
Pour le tourner en bourrique, et surtout pour le raisonner, je décide de le prendre au 1er degré.
"Ne dis pas la vie de ta mère" lui dis-je, "ça ne se dit pas. Imagine que tu lui pètes pas la gueule à R.C., tu auras l'air bien bête avec ta mère morte."
Les filles de derrière rigole après ma remarque.
Lui vexé me dit:
"Non mais je vais lui péter la gueule à ce bâtard! Sur la vie d'ma mère!"
Inquiet pour R.C., gentil garçon, j'essaye d'en savoir plus.
"Et d'ailleurs qu'est-ce qu'il t'a fait R.C.? que tu veuilles lui péter la gueule au risque de jouer avec la vie de ta mère."
"Il  fait trop le beau..."
"C'est pasvraimeent une raison."
"Non mais bon, heu, voilà quoi! J'vais trop lui péter la gueule. J'vais pas l'attendre devant parce qu'après l'autre *** (pas bien entendu mais supposé qu'il parlait de la gardienne) va appeller les flics sinon. On va faire ça derrière."
Ma foi, il m'a l'air de lui en vouloir...
Je laisse tomber. Puis un peu plus tard, il me dit:
"Mais demain c'est votre dernier jour?"
Et oui déjà, le temps si vite... :)
"Oui" lui réponds-je
"On fait un goûter! Alors?"
Et le voilà parti à me recasser les couilles comme à son habitude.
Au bout de 5 minutes de lonelyspeech de sa part, je lui sors discrètement, pour que les autres n'entendent pas hormis les filles de derrière:
"Mais de toute façon demain, toi tu n'es pas là!"
"Comment ça je suis pas là demain?"
"Ben oui, vu que tu vas surement pas péter la gueule à R.C., et que tu auras dit la vie de ma mère, mathématiquement, ta mère sera morte..."
Les filles s'esclaffent de mon raisonnement. Bon c'est vrai que là retranscris sur page web, c'est pas aussi intensément drôle que dans la réalité vu qu'in ne voit pas mes mimiques et qu'on entend pas mes intonations. Je vous rassure, j'ai dis ça sur un ton, tel que, même les filles de derrière on comprit que je n'étais pas sérieux (c'est peu dire!).
Fatalité, lui a pris ça au premier degré.
Et le voilà-t-y pas qu'il me boude. Comme un bébé, les bras croisés. En prenant sa respiration et en la bloquant.
Les filles de derrière et moi, rigolons de sa réaction. Lui le mâle, viril, qui boude!
Et là vexassions  immédiate de la personne. Il range ses affaires et s'en va. Je regarde ma montre il reste 2 minutes.
Il part et referme la porte. Je me lève tranquillement. Je vais ouvrir la porte. Il est contre le mur et fait toujours la moue.
Je le rassure en lui disant que je plaisantais, que je ne souhaite pas que sa mère meurt. Il continue à faire la moue, je referme la porte. La cloche sonne.

1 avril 2008

Petite journée...

Aujourd'hui c'est lundi, donc je n'ai que 3 heures de cours, le matin de 8 à 11h. Quoi? La belle vie? Oui et non. Venez enseigner et vous verrez l'énergie dépenser.
C'est ma dernière semaine donc je ne vais bientôt plus voir ces petits monstres et je ne m'en plains pas.

Comme tous les soirs, hier j'ai regardé la météo. Ils ont prévu de la pluie en début de matinée et du grand soleil dès 12h. Il est 6h30 quand je regarde le temps qu'il fait pour m'habiller en fonction. Quelques nuages mais pas de pluie. Je m'habille donc léger. A 7h il ne pleut toujours pas, je pars donc en moto sans prendre ma combi, juste avec un jogging par-dessus conte le froid.

On a changé d'heure ce week-end. Et le réveil a été très rude. M'enfin, me dis-je, plus qu'une semaine.

Plus je m'enfonce dans les terres vers Dragui, plus les nuages sont noirs. Arrivé là bas, les routes sont mouillées mais il ne pleut plus. "J'ai bien fait de ne pas prendre la grosse combi!"

Première heure, horrible. Les gamins sont étrangement insupportable pour un lundi matin. D'habitude ils dorment. Après 6 heures de colle et 2 observations, l'heure fini enfin. Deuxième heure, dure mais j'arrive à canaliser Djamouille en l'installant devant moi. Il ne parle pas et presqu'il bosse! Folie! Alors dès que j'ai le temps je l'aide en particulier. J'ai l'impression que ça le motive. Sûrement qu'une impression mais bon... faut bien rêver. Enfin arrive la récré. La pause-kawa obligatoire pour un jeunot comme moi qui ne supporte pas le changement d'heure. Ce sera d'ailleurs le thème central de tout les profs autour du café. Quel bande de beaufs j'vous jure :)

La sonnerie retentit, je regarde dehors en me disant... dans 2 heures je suis chez moi au lit, au chaud, et je récupererait ces 5 heures volée par le changement d'heure :p

Troisième et dernière heure. Tout se passe bien, les élèves suivent, j'suis tout sourire.

Mais tout cela, c'était avant le drame, bien entendu.... jusqu'à la 35ème minute.

Alors que je leur donne un exercice d'application en leur répétant 4 à 8 fois le n° et la page, je tourne la tête vers la fenêtre et que vois-je? L'orage!

L' Ô rage, l'eau désespoir, Ô PlublicEnemy!
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
N'ai-je point tant souffert ces premières heures
que pour n'avoir, à mon tour, droit au bonheur?

Il pleut! Et pas du petit crachin. De la bonne grosse pluie qui mouille!

Entendu qu'à la météo, ils disaient que cela allait se lever dans l'après midi, je décidais de rester manger à la cantine. Peu après (2 heures), fatigué, fourbu, mais le ventre plein, j'arrivais enfin à ma moto. Le premier contact humide d'entre mon cul et la selle fut dur, mais moins que les 45 minutes d'après, sous la pluie battante, durant lesquelles j'eus tout le loisir de maudire Laurent Romejko et comparses jusqu'à moultes générations....

27 mars 2008

Grossière erreur

Aujourd'hui je viens de faire une grossière erreur.

Tout a commencé avec Soso la copine de Djamouille. Une gentille fille qui a beaucoup de problèmes familiaux, qui a du mal en maths mais qui a l'envie de s'en sortir. Voyant que Djamouille l'empêchait de se concentrer sur le travail donner, je lui propose de venir se mettre devant, la table donnant sur mon bureau, place généralement réservée à Bébert, absente ce jour là. Soso, pas très motivée par ce changement, consent tout de même à venir. La voilà installée devant moi. Et là... le drame.

Elle pue! Une horreur! Dehors il fait 10°C, donc impossible d'ouvrir la fenêtre! Et il me reste encore 40 minutes à tenir. Je décide d'écrire le plus possible au tableau pour m'éloigner de mon bureau.
Le tableau étant plein, j'ai l'idée saugrenue de lui demander d'effacer le tableau. Ce qu'elle fait. Malédiction, son odeur se répand sur toute la largeur du tableau  et... s'accroche. Plus d'endroit vivable pour moi.  Ainsi je passai 30 minutes en  quasi-apnée (record du monde battu! :D)
Plus jamais je ne la déplaçai.

Depuis, dès que je change de place quelqu'un, je m'assure de sa non-capacité à me déranger les narines.

25 mars 2008

18/03

Aujourd'hui, alors que je faisais tranquillement mon cours sur les échelles (pas celles avec les barreaux) à mes 5èmes, et que je jouissais pleinement de l'absence de Simplet, j'ai fait une découverte incroyable. La mode des "baskets-chaussettes blanches par dessus le jean" est réapparue. Moi qui l'a croyait morte depuis bien longtemps, en fait elle sommeillait dans la tête de certains. Cette incomparable magnificence de laideur. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises et de mon dégout. Devant moi, gisais un élève avec un bien beau sweat-shirt Billy Crawford, le jeune danseur des années 2000. Mais si souvenez-vous: le petit ami de Lorie....


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25 mars 2008

17/03

La sonnerie retentit. La récréation est terminée. Je vais chercher mes élèves dans la cour. La proviseur est là avec le prof d'histoire-géo. Avec un mégaphone. Ils me disent d'attendre. Il va lire un papier aux élèves quand les élèves auront fait le silence. 5 bonnes minutes sont nécessaires. Les élèves écoutent à moitié, c'est l'hommage au dernier poilu qui vient de décéder. Minute de silence. Et on peut enfin monter. Cela a pris un temps! Aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres. C'est aujourd'hui que je vais rencontrer l'élève le plus terrible. Voilà une semaine que je travaille et je ne l'avais toujours pas eu dans ma classe, pour cause d'expulsion temporaire du collège. Djamouille est un petit, dodu à tendance fashion. La classe est calme (ayant réussi à m'imposer jusqu'alors), cela le dérange et il le fait savoir.

"Monsieur, pourquoi personne ne parle?". Oh le c.... Deux prises de paroles du même acabit après, le chahut commence à poindre, Bébert et Mado en tête de file. Tous les autres élèves sont à l'affût de ma réaction. J'essaye d'obtenir à nouveau le silence par la voie diplomatique. Rien n'y fait. Alors j'opte pour la solution radicale: Carnet avec heures de colle pour les filles et "exclusion ponctuelle du cours" pour Djamouille. L'affrontement s'arrêtera là pour cette fois. Par la suite, la saisie du carnet suffira à les calmer.

24 mars 2008

Le simplet

Ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas méchant. Ce garçon que j'appellerais par la suite Simplet n'est pas un garçon méchant, vicieux, irrévérencieux. J'eus été méchant, je l'aurais traité de débile profond. Ce garçon ressemble étrangement à une personne lobotomisée. Il a 2 de tension. Des yeux de drogués et un sourire de benêt. Ah tiens, j'aurais pu l'appeler Benêt...

Donc mon Simplet, lui, est en 5ème. Le premier jour il était au fond et faisait du bruit. Il discutait avec les deux filles devant lui. Je décidais donc de l'amener devant à une table vide. En s'installant devant moi, il me dit que c'est le professeur précédent qu'il l'avait mis au fond. "Mais bien sûr!" lui rétorquais-je. Et quel ne fut pas mon étonnement quand toute la classe me confirma ses dires. Je compris très rapidement mon erreur. Car même devant mon simplet restait un simplet. Ainsi pour continuer à parler aux filles de derrière il se retournait et parlait fort pour qu'elles entendent bien. Toutes les cinq minutes obligé de le faire taire et se retourner. Le première fois que je lui faisais remarquer qu'il me dérangeait, il s'excusa poliment; car ça pour être poli, il l'était. Mais simplet comme il l'était, il oubliait bien vite et se retournait encore et encore. Je lui fis remarquer qu'il serait temps (au bout de 20 minutes) d'écrire le cours sur son cahier et non pas sur la feuille déchirer recouverte de dessin qu'il avait en sa possession. Il me répondit que son cahier, c'était sa mère qu'il l'avait. Ce sera toujours son excuse pour tout ses oublis. "C'est ma mère qui l'a". Tout comme son cerveau...

Au cours d'après je le remettais derrière. Car s'il ne suivait pas, au moins il ne me dérangeait plus.

23 mars 2008

Premier jour, 2ème partie

La sonnerie retentit. Alors que je me dirige vers cette fameuse classe, une surveillante m'interpelle.

"Monsieur! C'est vous qui avez les cinquièmes 4 maintenant?"
"Oui, c'est moi, pourquoi? Un problème?"
"Oui et non. Ils ne sont pas là aujourd'hui, car à cause d'un forum des métiers, certains de leur profs n'étant pas là, ils n'avaient que votre heure, alors on leur a donné leur journée."
"Ah d'accord!"

Et me revoilà reparti pour la salle des profs. Je pose mes affaires et relis le cours que j'ai prévu pour la 4ème heure. Pendant ce temps là, j'observe un attroupement autour d'une femme qui pleure. Tous les profs ont l'air inquiet pour elle. Par la suite j'apprendrais qu'elle est une des deux responsables informatique du lycée et qu'étant en CDD, elle subit un pseudo-harcèlement moral de la part de la proviseur.

En me renseignant, j'apprends que la proviseur est parano, asociale, etc.... Un monstre en somme. Tout en papotant, j'apprends aussi qu'une heure de grève est prévue à 14h. A peine arrivé déjà les grèves :p. Enfin une petite grève, les profs qui n'ont pas cours à cette heure là seront devant le collège avec leur banderole et les autres resteront dans la cour avec leurs élèves.

Arrive la fameuse 4ème heure avec les quatrièmes terrible.
Devant la salle je les vois dans le couloir en train de se pousser, de se taper, sans oublier les insultes qui fusent. Une fois rentrés, je fais l'appel. Deux sont manquantes et un exclu. Pourtant on me certifie qu'elle était là au cours d'avant. Etrange... En faisant l'appel, je m'aperçois que j'ai dans ma classe le deuxième fils de ma prof de Bio. Le cours commence, tout se passe bien hormis quelques bavardages. Au bout de dix minutes, on toque à ma porte. J'ouvre et trouve les deux filles manquantes (que j'appellerais Bébert et Mado). Je leur demande d'où elles viennent. Elles me répondent qu'elles discutaient avec leur professeur précédant. Je leur demande si ce dernier leur a fait un mot d'excuses. Bien entendu que non. Qu'elles aillent m'en chercher un sinon je ne les accepte pas en classe. Les voilà parties en maugréant. Je ferme la porte. Je ne les reverrais plus de la journée. La cloche sonne. C'est la fin du cours, tout c'est bien passé finalement avec cette classe. Je descend en salle des professeurs. J'en parle à ma collègue TZR (leur prof Principal), elle me rassure en me disant: "Ah mais c'est normal! Tu n'as pas eu ces trois là! Tu verras quand tu auras la classe entière."

Effectivement le lendemain, quand ils se présentèrent tous devant moi, ce ne fut pas la même...



23 mars 2008

Premier jour, 1ère partie

Nous sommes jeudi, c'est mon premier jour, je vais voir en un jour toutes mes classes. Je sais que cette fin de semaine ne va pas être facile. Car c'est au début qu'à lieu la période où ils cherchent les nouvelles limites, et où moi je vois les les perturbateurs. On va donc se jauger, se tester  mutuellement et ce en général pendant une semaine. Temps pour eux de comprendre qu'ils ne sont pas chez eux mais chez moi. Donc avec mes règles.

Jeudi 8h. Premier cours. La partie de "Test" peut commencer. Voilà arriver une classe de 4ème. 6 personnes sont absentes. Dont 5 qui ne sont "Pas au courant du remplacement", apprendrais-je le lendemain. Pourtant les 22 autres le savaient. Typique! L'élève restant (6-5=1 :p) étant quant à lui exclu pour la semaine.

Dans cette première classe, je remarque de suite les fauteurs de troubles: une fashion victime (que j'appellerais Tectoniqtamémé) et une garçonmanké (Safabien). Cette heure s'est passée sans trop d'ennuis. Ils ont fait les exercices que je leur ai demandé calmement après les avoir menacés d'un contrôle bien entendu. Durant cette première heure, la "récolte" de carnets fut bonne: 5.  Cinq fois deux heures de colle. Je me chauffe...

Arrive 9h et ma seconde classe, des 5ème. Après avoir lu la liste des élèves, un nom m'a attiré l'attention. Le nom d'une collègue que j'avais dans le privé et que je savais habité à Dragui. Une fois l'appel fait, je donne un exercice à faire et je circule dans les rangs. Je demande discrètement le métier de la mère de l'élève sus-non-nommé. Prof de Bio! Bingo! Le monde est petit!
Ainsi je sais que j'en ai déjà un dans la poche. Il va se tenir à carreaux de peur que je ne cafte à sa mère. L'heure se passe sans encombres. Deux-trois carnets relevés, mais pas de colles. La peur de la colle ayant calmé les plus bavards.

9h55, la cloche annonçant la récréation sonne enfin. Je rejoins ainsi la salle des profs. La troisième heure commençant à 10h10, j'ai donc le temps de boire le café en papotant. Je me fais collègue avec une TZR prof de français. TZR, ce sont les certifiés qui n'ont pas eu de postes fixes attribués. Elle remplace une prof depuis deux semaines et va continuer un mois après moi. Elle est prof principale d'une de mes classe. Celle que j'aurai en 4ème heure. "Insupportables!". Il parait. On verra.

14 mars 2008

Dans la peau de....

d'un remplaçant à Dra*gui*gnan. ...

Et ben voilà, après avoir passé 4 mois dans le privé dans le 83, je suis revenu dans le public. Pour le meilleur et le pire. En entrant dans l'établissement de Dragui que j'appellerais Jean Rousterais (presque le vrai nom du collège, presque le nom de l'écrivain de Cyrano), un choc. Après 4 mois dans le privé, j'entends du "bruit" dans les rangs. Rajouter à cela que le collège est en rénovation et comme moi vous aurez l'impression de passer du paradis à l'enfer.
Et pourtant nous sommes mercredi et je ne commence QUE demain. Je rencontre la proviseur adjointe. On papote et chose incroyable, elle mâche un chewing-gum  lors de note "entretien". Limite elle hésite à faire une bulle (à son âge, ce ne serait pas sérieux). Elle me check pour toutes les classes que j'ai. Quand je lui demande: "et les sanctions?. Si je dois virer qqu'un?" ne voilà-t-il pas qu'elle me fait, choquée, "sortir un élève, vous savez, c'est vraiment quand on atteint la dernière limite!". Et moi bêtement me disant "tu n'es plus dans le privé où tu virais si facilement les gens qui te gênais, là tu es dans le public où tout est censé bien se passer, que croyais-tu, jeune fou?, que je suis!". Oui, je me dis des choses comme cela de temps à autres. Alors tentant de me justifier, timide je dis "Oui, m'enfin, heu, si j'ai un grave problème avec un élève...". Faible que j'étais. Je venais, à l'insu de mon plein gré, m'être fait "avoir" en beauté. Et j'allais le découvrir dès le lendemain, en en reparlant à d'autres collègues. (pour suivre ça je vous mettrais un * au prochain post)

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